En 1968, Lucie et Paul Frossard partirent du Valais pour le Burundi avec l’association « Frères Sans Frontières». Paul œuvra à la construction du lycée Don Bosco de Ngozi en tant que chef d’équipe, tandis que Lucie participa à l’organisation interne. Un lien fort se tissa entre les Frossard et Melchior, étudiant dans cette même école.

En 1969 naquit au Burundi leur premier enfant, suivi d’un deuxième et finalement de Marie qui pointât le bout de son nez en 1972.

De retour en Valais en 1973, Marie grandit entourée de ses frères. Ses premiers pas la dirigèrent vers l’enseignement. Elle suivit l’École Normale à Sion et commença son travail de maîtresse enfantine dans le canton de Fribourg. Elle put ainsi revoir ses amis Ndarugendamwo. Elle poursuivit son travail d’enseignante en Valais durant 9 années, ponctuées de multiples voyages. Est-ce sa première année de vie sous l’équateur qui lui a donné ce goût d’ailleurs ?

A chaque vacances, Marie partait découvrir le monde, ses nuances et ses couleurs. Elle prit même une année sabbatique et parcourut l’Amérique du Sud, voyageant et travaillant avec de jeunes enfants notamment au Pérou.

De retour en Helvétie, sa vie professionnelle prit un contour à 180 degrés. Elle fit la formation de factrice à Lausanne, où elle pratiqua ce joli métier durant 5 ans. Par la suite, elle continua de distribuer le courrier, mais dans ses montagnes valaisannes d’origine.

En 2011, une autre reconversion professionnelle l’attendait. Elle revint dans l’entreprise familiale de charpente et menuiserie, Frossard Bois. Elle participe activement à l’évolution de l’entreprise créée par son papa et ses oncles. L’odeur du bois lui rappelle aussi son enfance au Burundi.

Ce lien avec le Burundi reste indéfectible. Son cœur né burundais s’enthousiasma lorsqu’elle apprit le projet des Ndarugendamwo. Elle accepta sans hésitation à faire partie de l’aventure NMC, jugeant primordial l’appui apporté à l’éducation, au sport et au développement personnel et professionnel. Une manière de marcher à nouveau sur les traces de son enfance.